HELA ON THE NILE
Adolescente au Caire, Hela aimait se mêler aux artisans lorsqu’elle visitait sa boutique d’argent préférée, fascinée par les bracelets tribaux rapportés des quatre coins de l’Égypte qui s’échappaient de sacs de toile. C’est dans cette petite échoppe nichée dans une ruelle d’El Sagha, le quartier des joailliers, que son amour pour le Caire est né.
Hela et son équipe vous emmèneront à la rencontre des argentiers, des dinandiers et dans leurs ateliers du Vieux Caire, où vous pourrez les observer ciseler des calligraphies sur des ornements décoratifs. Non loin du constant cliquetis des outils se trouve le marché de Khayamiya, où l’on fabriquait autrefois des tentes pour abriter les voyageurs des violentes tempêtes de sable. En chemin, nous croiserons le dernier fabricant traditionnel de “tarbouches”. Cette partie densément peuplée du Caire regorge de marchés animés, ponctués par les cris du marchand de lait, la silhouette d’un homme équilibrant un long plateau de pain sur sa tête tout en filant à vélo à travers les ruelles, et la voix douce du muezzin en fond sonore.
À Al-Foustât, un village de potiers a été sauvé au début des années 2000 d’un projet de développement urbain. Aujourd’hui, il abrite des ateliers de designers joailliers et de métallurgistes, où nous rencontrerons des artisanes dynamiques. Des luminaires créés par des verriers partagent cet espace, tout comme des artistes contemporains.
Avec Hela, vous pourrez visiter une fondation près de Saqqarah, où des femmes tissent des scènes colorées inspirées de leurs villages, en utilisant des extraits de plantes locales. Elles vous présenteront des tapisseries faites à la main, fruits de leur imagination, fières de leur savoir-faire autodidacte.
Si vous souhaitez échapper à l’agitation du Caire, dirigez-vous à nouveau vers l’ouest, jusqu’au village de Tunis à Fayoum, qui abrite les plus belles poteries du pays.
L’art se trouve aussi dans la mélodie. La passion de Hela s’étend à la préservation et à la restauration de la musique à travers la documentation, les traditions populaires et les festivités. De petits concerts sont organisés dans des centres culturels comme Makan pour sauvegarder la transmission des genres oraux et lyriques égyptiens, de l’Antiquité à la musique traditionnelle moderne, en enregistrant et en décryptant les archives. Des instruments entiers ont été sauvés de l’oubli, comme le luth égyptien, que seule une poignée de musiciens sait encore jouer aujourd’hui.
L’interaction entre les artistes et le public crée une ambiance intime, propice à l’immersion dans la musique du moment. D’autres performances modernes sont organisées dans divers centres culturels à travers le Caire. Hela est en contact avec certains des musiciens talentueux d’aujourd’hui, qu’elle pourra vous faire rencontrer.
Plus nous nous dirigeons vers le sud, sur les rives de la Haute-Égypte, plus nous rencontrons les femmes descendantes des anciens Égyptiens, qui tissent des châles en lin et en coton sur des métiers à tisser traditionnels. L’albâtre extrait des carrières de Nagada, près de Louxor, constitue le cadeau parfait à rapporter à vos proches. Ses magnifiques motifs, surtout lorsqu’ils sont éclairés par la lumière d’une bougie, en font un souvenir inoubliable.
Enfin, notre voyage s’achève à Assouan, à La Maison des Cacahuètes, où des femmes nubiennes, pleines d’audace, redonnent vie à la tradition ancestrale de torréfaction des cacahuètes dans le sable. Un mélange parfait de patrimoine et d’autonomisation, qui clôt en beauté cette immersion dans l’âme artisanale de l’Égypte.
Prenez une carte de l’Égypte, et nous retracerons les histoires méconnues de ces régions où philosophie, éthique du travail et art sont étroitement liés. Mais surtout, vous rencontrerez ces maîtres artisans, qui vous ouvriront les portes de leur univers avec le sourire.